Léa Rivera Hadjes (1990) intègre l’Atelier des Beaux Arts de la ville de Paris centre Glacière en 2010. Un an plus tard, elle est reçue à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris (ENSBA) et obtient son diplôme (DNSAP) en Juin 2016.
Glaneuse de sensations lumineuses, sonores et de mouvements, Léa Rivera Hadjes s’attache aux détails du quotidien. Artiste multidisciplinaire, son geste créateur débute par un questionnement de son environnement et se poursuit par la réponse qu'elle construit au cours de sa recherche. Les moments méditatifs de ses trajets quotidiens dans les transports deviennent une source inépuisable d’inspiration. Elle s’interroge sur son rapport à soi, aux autres et à l’environnement pour traduire les sensations du vécu à travers des vibrations et des transparences en sublimant les jeux de lumière. Sa démarche artistique se consacre aux détails apparemment insignifiants du quotidien pour capter le spectateur et éveiller de nouvelles émotions. Attirer le regard de l’âme curieuse vers le hors-champ.
Empruntant parfois au champ lexical du cinéma, son travail est une invitation à sortir du cadre, à voir au-delà de “l’évident” et de “l’habituel” de ces moments. Ces dernières années, elle a développé une sorte d'obsession pour la migration pendulaire, désignant ainsi le trajet quotidien entre le lieu de résidence et le lieu de travail ou d’apprentissage, un mouvement contraint et un inter-temps. Léa envisage de rendre visible l’invisible, ces expériences partagées, ces moments d’introspection, ces détails que notre regard croise tous les jours mais s’efforce à ignorer. Révéler la fragilité accrue des moments que l’on oublie de vivre et des personnes que l’on oublie de regarder, par habitude.
Oeuvres présentées